/ 303
183. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Dans son enthousiasme chrétien, il a énergiquement proscrit de la société chrétienne, de la Jérusalem terrestre, la comédie en masse ; et ses foudres ont frappé plus fort sur le plus grand, de même que Platon autrefois, dans sa surhumaine utopie, chassa Homère de sa république. […]   Et puis, d’une autre part, toujours pour faire rire, il a forcé le cœur à être indulgent pour des gens méprisables, à s’intéresser au succès de ruses honteuses ; il a mis les grâces et l’esprit dans des personnes indignes ; il a chanté des refrains bachiques et des couplets licencieux ; il a fait des plaisanteries grivoises ; il a ri du crime d’adultère comme d’une chose fort comique ; il a tourné en ridicule, avec une verve inépuisable, l’autorité paternelle. […] si le peuple était instruit moralement d’une manière suffisante ; si chaque homme dans son cœur portait, avec la volonté. de bien faire, une connaissance assez nette de ce qui est bien ou mal pour rester maître de son jugement au milieu du plaisir, et discerner avec calme ce qu’il doit fuir ou imiter ; s’il avait depuis l’enfance une habitude constante et forte de l’honnête, alors ou dirait avec confiance au peuple : Allez au théâtre de Molière. […] Il lui échappait même fort souvent des barbarismes »(Dictionnaire historique et critique, art.

/ 303