Dans les Fâcheux, Moliere devoit peindre nécessairement plusieurs importuns, & soutenir l’attention du public par la variété autant que par la vérité de ses images ; il eût manqué son but si l’un de ses portraits eût été assez fort pour dominer sur les autres d’une façon sensible : aussi tous les caracteres qu’il introduit dans cette piece ont-ils à-peu-près la même force, la même valeur ; ce qui devoit être nécessairement, puisque l’Auteur les destine tous à la même chose : l’un ne doit pas faire plus qu’un autre, les coups qu’ils portent doivent donc être également frappés. […] Son caractere n’est pas mieux frappé que les quatre autres : tous ont une portion de ridicule à-peu-près aussi forte ; ils fournissent presque autant de comique l’un que l’autre.