Non pas assurément si on l’entend en ce sens, que l’influence personnelle de Louis XIV a formé le talent de Molière ; mais Bazin a voulu dire, et a eu raison de dire, que, de même que Louis XIV fut sensible à l’esprit bourgeois de Colbert, de même il n’a pas été fâché d’avoir dans le bourgeois Molière un complice contre les marquis. […] En effet, le romanesque demeure toujours à l’état d’anecdote : il a fallu tout un ensemble de circonstances particulières pour former le sujet de don Bertrand de Cigarral ou de Don Japhet d’Arménie : et c’est même sur la singularité du cas que compte Thomas Corneille pour attacher le spectateur. […] Ce n’est pas l’enchevêtrement des conjonctions qui est incorrect, ni lourd, dans ces vers ; mais le mot d’ « instance » n’exprime ici que d’une manière un peu vague ce qu’Elmire vent dire ; mais les deux on qui se rencontrent et se contrarient dans le troisième vers ne se rapportent pas au même sujet, — « l’ennui qu’on aurait », c’est Elmire ; « ce nœud qu’on résout », c’est Orgon ; et mais enfin « résoudre un nœud » ce n’est pas former ou conclure un projet de mariage, et au contraire ne peut-on dire qu’en bon français ce serait plutôt le rompre ? […] Des « naturels rétifs », qui « se roidissent contre le droit chemin de la raison », un « monstre plein d’effroi » que l’on s’est formé De l’affront que nous fait un manquement de foi : une « pleine droiture » où l’on « se renferme », de « molles complaisances » qui Donnent de l’encens à nos extravagances… il semble qu’il y ait là de quoi justifier toutes les critiques.