Je le vois au milieu de sa troupe, cette troupe à laquelle il devait tout donner même sa vie, observant Beauval, Brécourt, Du Croisy, les Béjart, et pour les forcer au naturel, glissant dans les rôles qu’il leur confie quelques traits de leur propre caractère. […] Ceux qui devant le roi, forcés de l’applaudir, N’osent pas à la cour montrer leur rage hostile, Esclaves révoltés, l’insultent à la ville ; Les poètes sifflés et les mauvais acteurs, Unis aux courtisans, se font ses détracteurs ; Non contents d’outrager et de nier sa gloire, Ils forgent sur ses mœurs une impudique histoire14 ; Au cœur il est frappé par ceux qu’il persiflait Avec cette arme occulte et lâche, le pamphlet… Mais, le couvrant toujours de son pouvoir suprême, Louis est le vengeur du poète qu’il aime.