Ainsi, les auteurs de ces différents ouvrages ont enrichi le théâtre de nouvelles découvertes, se sont fait remarquer par des observations profondes, un naturel, une gaieté souvent admirables, et par des traits pleins de force et de vérité. […] Quel talent, quelle force comique Molière n’a-t-il pas déployé dans les Précieuses ridicules ! […] Ici, c’est par la représentation vive et animée des objets qui ont frappé l’auteur plus profondément que les autres, qu’il doit intéresser et instruire à la fois le spectateur : tous les traits que son esprit observateur réunis doivent alors être vivifiés par des situations pleines de force et de vérité. […] Dans une seule comédie (le Tartuffe), Molière a porté l’intérêt jusqu’au dernier degré de pathétique ; mais aussi quelle force comique, quelle gaieté brillent à côté ! […] Il semble que, pressé par un sentiment secret, il ait voulu rassembler toutes ses forces, toute sa vigueur pour créer, pour enfanter le chef-d’œuvre de tous les temps, et marquer le terme où l’art doit s’arrêter à jamais.