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110. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Cette invention n’était répondant pas neuve ; peu de temps avant Molière, Scarron avait emprunte d’une nouvelle espagnole le fond d’un petit conte sur le même sujet. […] Nous avons déjà montré ailleurs à quel point il est important que l’auteur comique, sous les formes de l’indifférence, ait au fond un grand respect pour les idées de moralité, puisqu’une impression gaie est nécessairement troublée, dès l’instant qu’il s’y mêle de l’indignation ou de la pitié. […] Il est vrai que ce n’est pas ce que les auteurs tragiques ont coutume de leur demander, et si l’on ne peut attribuer aux poètes ce manque de mesure dans l’expression des mouvements passionnés, ce que nous avons reproché aux acteurs, peut-être est-ce eux que l’on doit accuser de ce que l’art de la déclamation se pare d’un éclat superficiel, plutôt qu’il ne puise ses moyens au fond de l’âme7.

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