. — Ma foi ! […] Le roi lui demande de.réclamer l’impôt, mais Dieu lui parle pour le peuple ; or, « le roi, dit-il, voudra bien que Dieu aille le premier, et que je ne serve pas. contre ma connaissance manifeste et évidente, à la ruine d’une infinité de personnes80. » C’est à l’abbé Roquette, bien étonné sans doute de voir qu’une foi si pure et si désintéressée avait germé sous ses enseignements, que cette lettre était adressée ; c’est lui que le prince faisait son intermédiaire auprès du roi. […] « Il avait, dit Brossette, un attachement singulier pour Molière, dont il était le partisan et l’admirateur. » Ce n’est certes pas de ce côté, que l’auteur de Tartuffe avait dû regarder pour compléter son modèle ; mais, quand il eut à s’affermir dans le dessein de son œuvre, peut-être est-ce par ici qu’il vint chercher de courageux conseils ; les prêtres éclairés, comme l’était l’abbé Le Vayer, ayant toujours, plus qu’aucun, de vigoureuses haines contre ces dévots qui, en exploitant la foi comme métier, la gâtent comme croyance. […] Une seule chose dut l’indigner, c’est qu’il semblait qu’on voulût mettre en doute Sorbonne foi, en prétendant qu’il avait joué, sans en avoir le droit. […] ma foi, de moi il n’en ira pas ainsi. » Sur ces entrefaites, voicy arriver un conseiller de la Cour des aydes, un commissaire et un sergent, et, faute de payer, veulent-exécuter.