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104. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Elle est d’autant plus fâcheuse qu’au lieu d’embellir son objet, elle finirait, si l’on n’y prenait garde, par le rendre ridicule. […] Comme Gassendi, comme plusieurs autres du même caractère, il tenait à finir convenablement. […] A mesure, en effet, qu’il constate de plus près la vanité de toutes les passions, de toutes les institutions humaines, de l’amour et du mariage, de la littérature et de la science de l’autorité paternelle et de la religion, il creuse de plus en plus les dessous, comme nous dirions aujourd’hui, sur lesquels il construit son œuvre ; l’amertume croît dans son âme et finit par déborder. […] L’hypocondriaque professe à l’égard de la médecine tantôt une confiance exagérée, tantôt un scepticisme absolu ; assez souvent, il commence par celle-là pour finir par celui-ci ; mais, sceptique ou confiant, il s’occupe beaucoup de médecine, fit avec passion des ouvrages médicaux, recherche la conversation des médecins.

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