Mais, sans doute, empêcher les femmes d’être coquettes et façonnières. n’était pas une moindre tâche que de rendre les médecins instruits, charitables et modestes ; car, pour elles comme pour eux, Molière se crut obligé de reprendre le même sujet de comédie jusqu’à la fin de sa vie287. […] Molière met sous vos yeux, en exemple, la femme douce, sage, instruite, spirituelle et modeste ; il vous montre Henriette, pleine de bon sens, de timidité, de grâce, de fines reparties ; sa droiture d’esprit lui suffit pour être inaccessible aux fades compliments d’un diseur de douceurs qui n’en veut qu’à sa dot316 ; pour répondre à un gros pédant ce mot plein d’esprit français et de grâce féminine : Excusez-moi, monsieur, je n’entends pas le grec317 ; pour déclarer nettement à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les périls du mariage sans le soutien de l’amour318. […] Et quand nous nous mettons quelque chose à la tête, Que l’homme le plus fin ne soit pas une bête ?. […] Voir aussi le Ménagiana, 1715, tome II, p. 65. — Il résulte de la Lettre de Loret du 6 décembre 1659 que les Précieuses curent un très-grand succès : Pour moi, j’y portai trente sous : Mais, oyant leurs fines paroles. […] u mauvais goût public la belle y fait la guerre, Plaint Pradon, opprimé des sifflets du parterre, Rit des vains amateurs du grec et du latin, Dans la balance met Aristote et Cotin ; Puis, d’une main encor plus fine et plus habile.