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168. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Celui que vous aimez, ma voisine, a, dit-on, quelque inclination pour ma fille, et vous ne seriez pas fâchée de la voir la femme d’un autre. […] N’ayant eux-mêmes aucune pudeur, ils courtisent l’épouse tout en cherchant à épouser la fille ; ne croyant pas à la vertu de la femme, ils lui font, pour une simple fantaisie, des déclarations sans aucune retenue, employant, pour la séduire, même le jargon de la dévotion si elle est dévote. […] Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot, on ne doit point regarder plus avant. […] « Comme nous sommes grands amis, Léandre me fit confidence de son amour et me mena voir cette fille, que je trouvai belle à la vérité, mais non pas tant qu’il voulait que je la trouvasse. […] En état de calme, Chrysale n’eût certainement pas approuvé le dire de cette fille.

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