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64. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

On prétend même que, non content d’avoir contrefait leurs noms, à l’aide d’étymologies grecques que Boileau lui avait fournies, il osa, sous des masques, livrer leurs figures à la gaîté publique, afin que ceux qui avaient fait pleurer si souvent fissent rire une fois au moins dans leur vie. […] Cette figure morose, si subitement déridée, cette gourmandise cafarde, dévoilée à l’improviste, lui donnèrent la mesure d’un masque d’hypocrite ! […] Je n’aurais pas conseillé à l’Alcmène de Plaute de se présenter à côté de la Quartilla de Pétrone, qui ne se souvenait pas de sa virginité, et Amphytrion, dont le nom a passé en proverbe, aurait fait triste figure près du seigneur Trimalchion. […] Les marquis, les chevaliers, plus disposés encore que les filles nobles à exploiter ces vanités roturières, dérogeaient sans difficulté pour payer leurs dettes, et faire une certaine figure dans le monde,- c’est-à-dire pour jouer au lansquenet et s’habiller galamment. […] Toujours il a tracé heureusement les figures qu’il a voulu dessiner.

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