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105. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Voici une comédie sans un seul des procédés de la comédie, sans confident, sans figures de fantaisie, sans valets, sinon pour avancer une chaise ou porter une lettre ; sans Gros-René ni Mascarille, sans monologue, sans coup de théâtre. […] Le tissu en est aussi léger, et les figures aussi solides. […] Je n’ai pas peur de l’honnête liberté de ses discours ; une fille qui montre ainsi sa pensée n’a pas d’action à cacher ; et si j’étais à la place de Chrysale, j’aurais bien plus de souci d’Armande, à qui le mot de mariage fait monter le rouge à la figure, que d’Henriette, qui se défie de la galanterie à cause de sa ressemblance avec le bel esprit, et qui ne voit l’amour que dans un mariage où le cœur est approuvé par la raison.

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