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139. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

De tous les noirs chagrins qui suivent de tels feux. […] Mais si dans un tel choix, comme tout se peut faire, Son amour éprouvait quelque destin contraire, S’il fallait que d’un autre on couronnât les feux, Je pourrais me résoudre à recevoir ses vœux, Et le refus souffert en pareille occurrence Ne m’y ferait trouver aucune répugnance. […] Il faut donc que tout dans votre jeu, non seulement la fermeté et la vigueur de la diction, mais encore le feu du regard, la fierté de l’attitude, les prompts mouvements de tête, la brusquerie des gestes, il faut que tout, dis-je, donne l’idée de cette nature implacable et généreuse à la fois, de ce caractère plein de violence et de faiblesse, de cet honnête homme enfin chez qui, par malheur, la raison est moins forte que l’orgueil, et dont les emportements continuels n’ayant pas toujours, même à ses yeux, de causes légitimes, semblent être surtout un impérieux besoin de son tempérament. […] Mais les gens comme nous brûlent d’un feu discret, Avec qui pour toujours on est sûr du secret.

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