Les acteurs français ne pouvaient lutter avec ces étrangers : « La comédie telle que ceux-ci la jouaient, dit Brantôme, était chose que l’on n’avait encore vue et rare en France, car, par avant, on ne parlait que des farceurs, des conards de Rouen, des joueurs de la Bazoche et autres sortes de badins. » Ce qui devait offrir surtout un vif attrait, c’était la présence d’actrices élégantes jouant les rôles féminins, tandis que les rôles de femmes étaient tenus chez nous par des hommes. […] Le capitaine Bellorofonte Scarabombardon se voit supplanté auprès de celle qu’il devait épouser, sur quoi on lui dit : Galant seigneur capitaine, à votre courtoisie on doit en retour une autre femme plus vaillante et plus guerrière qu’Erminia, dont l’humeur pacifique ne pouvait convenir à votre humeur. […] Une femme ? […] L’ornement et la gloire de cette troupe, la perle des Gelosi, c’était la femme de cet acteur, Isabella Andreini.