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16. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Ta Muse en jouant l’Hypocrite A redressé les faux Dévots. La Précieuse à tes bons mots A reconnu son faux Mérite. […] Nous avons vu la plus célèbre des pièces de Molière ; mais ceux qui souhaiteront voir la plus scandaleuse, ou du moins la plus hardie, pourront jeter les yeux sur le Tartuffe, où il a prétendu comprendre dans la juridiction de son théâtre le droit qu’ont les ministres de l’Église de reprendre les hypocrites, et de déclamer contre la fausse dévotion. […] Si Tertullien a eu raison de soutenir que le théâtre est la seigneurie ou le royaume du diable, je ne vois pas ce qui nous peut obliger pour chercher le remède à notre hypocrisie et à nos fausses dévotions d’aller consulter Beelzebut, tandis que nous aurons des prophètes en Israël.

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