On voit là manifestement le but sérieux de l’ouvrage, et le panégyrique du roi n’est autre chose qu’une humble dédicace, par laquelle Molière implore la protection du monarque contre la vengeance des faux dévots. […] Molière s’est moqué de l’affectation d’une fausse culture de l’esprit et de la sotte présomption d’un vain savoir ; mais l’orgueil de l’ignorance et le mépris de toute culture intellectuelle sont aussi des ridicules, et il faut convenir que la façon de penser que l’auteur nous donne pour juste et raisonnable, touche de près à ces autres travers. […] un vieillard cassé est près de mourir ; de jeunes vauriens le tourmentent pour son héritage, et ils fabriquent en son nom un faux testament pendant qu’ils le croient à l’agonie. […] Lors même que leur idée était juste, ils mettaient bientôt le tort de leur côté, par la fausse application qu’ils en faisaient.