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115. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Guy Patin vient de le lire sans doute, quand le 6 août 1660, il écrit, tout ému, à Falconet : « Paris est plein aujourd’hui de faux prophètes. […] Entre 1663 et 1670, une véritable campagne de plume se mène contre les Dévots, de laquelle ne témoignent pas seulement des écrits oubliés, ni quelques passages des premières poésies de Boileau (alors ami et commensal des plus avancés « libertins »), où, parlant au Roi même, il dénonce assez vertement 17 « des faux zélés la trompeuse [p.905] grimace. »De ce mouvement deux documens subsistent, que nous ne saurions souhaiter plus illustres : Tartufe et Don Juan, — deux pièces dont aujourd’hui, après tant d’exégèses érudites et de commentaires pénétrons, le lien logique et la filiation apparaissent indiscutablement18; — deux pièces île combat, deux pièces « de colère 19, » amères d’une amertume qui « ne se contient pas, » « faites toutes deux pour exciter l’indignation et même la haine »contre les faux dévots. […] « Il fallait que Molière fût bien enragé contre les faux dévots, » — écrivait, en 1886, M.

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