Molière, âme vraiment loyale, ne put s’accoutumer au faux personnage qu’il voyait en tous lieux se répandre. […] Occupé d’élever sa petite Armande, la fausse éducation qu’on leur donne et leur désœuvrement le frappèrent. […] Croirait-on que plusieurs prétendaient, avec naïveté, que la fausse et la vraie dévotion ayant au dehors beaucoup de ressemblance, on ne devait pas railler l’une par respect pour l’autre ? […] La dévotion est si raisonnable dans la bouche de Cléante, qu’elle me ferait renoncer à toute ma philosophie, et les faux dévots sont si bien peints que la honte de leur peinture les fera renoncer à l’hypocrisie. […] Molière, qui avait été toujours l’ennemi du faux, déclara la guerre, cette fois, aux astrologues et aux faiseurs de faux miracles.