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109. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Les personnages de la comtesse Almaviva et de Suzanne, dans la fameuse scène du second acte du Mariage de Figaro, achevèrent de prouver la parfaite connaissance qu’il possédait de leur cœur. […] Lui fait on observer que l’arrêt qui le condamne, et dont il se montre si courroucé, n’étant qu’en premier ressort, n’entraîne point la perte de son procès, Et qu’il est en justice aisé d’y revenir ; il répond : Quelque sensible tort que cet arrêt me fasse, Je me garderai bien de vouloir qu’on le casse ; On y voit trop à plein le bon droit maltraité, Et je veux qu’il demeure à la postérité, Comme une marque insigne, un fameux témoignage De la perversité des hommes de notre âge. […] J’ai vu cependant bien des acteurs se méprendre sur la fameuse scène du quatrième acte, celle où le Misanthrope, armé de la fatale lettre, vient s’en expliquer avec Célimène. […] Plus tard, dans la fameuse scène du quatrième acte, sa finesse et sa prudence sont-elles en défaut parce qu’il n’a pas prévu la ruse d’Elmire et deviné qu’Orgon était caché sous la table ? […] C’est par la savante et profonde combinaison des trois principaux personnages de sa comédie, par les passions et les vertus poussées à l’extrême dont il les a doués, que Molière a pu rendre possible la fameuse scène du quatrième acte, où Elmire, en présence de son mari caché sous la table, oblige Tartuffe à se démasquer.

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