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66. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Les Fâcheux, qui parurent à la cour au mois d’août 1661, et à Paris le 4 du mois de novembre suivant, achevèrent de donner à Molière la supériorité sur tous ceux de son temps qui travaillaient pour le théâtre comique. […] Ménage, que « dans la comédie des Fâcheux, qui est, dit-il, une des plus belles de celles de M. de Molière, le fâcheux chasseur qu’il introduit sur la scène est M. de Soyecourt ; que ce fut le roi qui lui donna ce sujet en sortant de la première représentation de cette pièce, qui se donna chez M. […] Il en vit dans le moment les conséquences ; c’est pourquoi il dépêcha en poste sur-le-champ La Thorillière et La Grange pour aller demander au roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse conjoncture103. […] N’est-il pas plus naturel de penser, d’après quelques Mémoires du temps, que le lendemain de l’ordre donné par Louis XIV, Molière alla chez M. de Soyecourt, et que, dans une conversation très animée sur la chasse, il trouva le sujet de la scène des Fâcheux ? […] L’anecdote si connue de la scène des Fâcheux, confiée à la plume de Chapelle, et dont il se tira si mal, est sans doute l’origine de ce dernier conte.

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