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12. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

On voyageait peu, on ne correspondait guère, et l’on n’avait pas, comme aujourd’hui, pour y suppléer, vingt feuilles publiques destinées à porter en tous lieux les événements, les usages, les expressions et les modes de la capitale. […] Comment surtout ne pas faire étalage devant eux des belles expressions et des belles manières qu’on avait apprises en un grand mois passé dans quelque hôtel garni du Marais ou du faubourg Saint-Germain ? […] Mais devaient-elles pour cela devenir simples et naturelles dans leurs sentiments, dans leurs manières, dans leurs expressions ? […] L’escrime qui, du temps de Molière, était un art fort pratiqué, avait fourni au discours familier une foule d’expressions figurées dont tout le monde se servait. Corneille, dans Le Menteur, n’a pas craint de mettre de ces expressions dans la bouche d’une femme parlant à une autre femme ; Clarice dit à Isabelle : Tu vas sortir de garde et rompre tes mesures.]

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