On ne saurait cependant disconvenir que ces sortes de dialogues ne soient ce qu’on appelle communément de l’esprit, mais on devrait, ce me semble, distinguer l’esprit qui convient au théâtre d’avec celui dont on peut faire parade dans un discours académique : or, pour savoir quelle sorte d’esprit a la comédie, il ne faut qu’étudier Molière ; alors on verra que la nature vraie ou simple, quelque variée qu’elle soit, n’admet point dans ses expressions ces gentillesses qui ne vont qu’à la travestir. » Les comédies qui suivirent immédiatement celles de Molière étaient purement comiques ; telles furent les comédies de Montfleury, de Corneille de L’Isle, de Hauteroche, etc. […] Il y a partout mille traits d’esprit, beaucoup d’expressions heureuses, et beaucoup de manières de parler nouvelles et hardies, dont l’invention ne peut être assez louée, et qui ne peuvent être imitées.