Les auteurs de la préface des œuvres de Molière de 1682 s’expriment ainsi : « Il (Molière) vint à Lyon en 1653, et ce fut là qu’il exposa au public sa première comédie : c’est celle de L’Étourdi. […] Celui à qui ces choses sont arrivées ne fut certainement pas un pauvre hère, faisant son métier de moqueur à ses risques et périls, exposé à la vengeance et craignant le désaveu. […] » Molière, clairvoyant comme il était, devait ne rien perdre des humiliations, même les plus légères, auxquelles dans ce monde hautain sa condition l’exposait sans cesse, et il souffrait certainement de n’avoir à leur opposer que la protection du maître, protection qui ne pouvait être constamment efficace. […] Reprenons la suite de l’exposé de M. […] Avoir tant de mépris pour des personnes qui ont tant de fois et si généreusement exposé leur vie pour la gloire de leur prince ?