Mais ce qu’il fallait expliquer, c’est pourquoi l’Avare en général est tout spécialement odieux à Rousseau et devait l’être, et c’est à quoi je viens de m’appliquer. […] Or un raisonneur ne serait certes pas de trop dans le Don Juan, dans l’Avare, dans le Bourgeois gentilhomme et même (Eliante un peu développée) dans le Misanthrope, pour bien expliquer ce que veut véritablement Molière et tirer très au clair la leçon de la pièce. […] Surtout quand, comme Molière, on traite, souvent, de questions très complexes, très délicates et très graves, il faut, quelque part, s’expliquer et donner son dernier mot et son avis « en clair « par la bouche de quelqu’un. […] Il est à remarquer que de 1659 à 1673 la double évolution de Molière est sensiblement celle-ci : Il va de plus en plus vers les pièces sérieuses et les grands sujets, et cela s’explique par la maturité de son esprit, la conscience de sa valeur, et le succès obtenu ; et il va de plus en plus dans le sens des idées générales de son temps et des préjugés de son temps, et cela s’explique par le besoin de réussir. […] non pas beaucoup plus, voilà le bon parti. » Mlle Le Vasseur n’a jamais su quels immenses services lui avaient rendus Mme d’Epinay et Mme d’Houdetot, et à quel point le goût, incompréhensible par ailleurs de Rousseau pour elle, s’explique par les souvenirs que ces deux dames avaient laissés dans son esprit.