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99. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Que fait-il dans Les Précieuses ridicules, sinon porter un premier coup à cette risible et malheureuse affectation de manière et de langage qui, de l’hôtel Rambouillet, s’étendait déjà aux riches familles bourgeoises, et, à l’exemple des Arthénice et des Thélamire, transformait en Polixène et en Aminthe Mlles Cathos et Madelon ; cette fille et cette nièce prétentieuses du tout rond Gorgibus ? […] À qui s’étonnerait, en général, de trouver chez les servantes de Molière tant d’esprit et de bon sens, notre spirituel compatriote a déjà répondu d’avance en rappelant l’exemple de cette brave Laforêt qui réunissait au meilleur des cœurs un esprit si judicieux que Molière lui soumettait ses ouvrages, de cette excellente fille qui fut pour lui une sorte d’humble Providence dont la sainte affection et le dévouement infatigable savaient le soulager dans ses souffrances physiques et le consoler dans ses douleurs morales.

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