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3. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Plusieurs Dramatiques ont manqué à ces deux regles en même temps ; le Théâtre Espagnol, l’Anglois & l’Italien fourmillent d’exemples : le nôtre, graces au mauvais goût, n’en manque point ; nous ne les citerons pas. […] Passons donc aux liaisons qui pechent contre la présence continue des acteurs ; ouvrons tous les Théâtres étrangers, même celui du célebre Goldoni, & nous y trouverons mille exemples : nous en trouverons sur-tout dans les pieces où l’unité du lieu n’est pas observée ; tant il est vrai que toutes les parties de la comédie se tiennent & se servent mutuellement. […] Puisque l’idée de l’orchestre m’est venue, & que j’ai résolu de me rendre intelligible à toutes sortes de personnes, je prétends que l’orchestre peut très bien faire connoître les scenes qui ne sont pas enchaînées l’une à l’autre : en conséquence faisons la preuve de la preuve même, & revenons pour cet effet au double exemple que j’ai cité plus haut. […] Au lieu de parler d’orchestre, de violon, de menétrier, ce qui n’est rien moins qu’imposant, j’aurois pu faire ronfler le chant des Anciens, dire & prouver que leurs scenes n’étoient pas liées lorsqu’on pouvoit placer les chœurs dans l’intervalle, & ne citer en conséquence que des exemples tirés du Grec. […] Nous en avons un exemple dans le Philosophe Marié.

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