Il a donné des règles excellentes de l’art d’écrire. […] Le spectateur croit au fantôme, par la raison que dit saint Thomas quelque part : — Credo quia absurdum ; j’y crois parce que c’est absurde ; et c’est là tout à fait une excellente, une admirable, une irrésistible raison. […] Le Malade imaginaire est une comédie excellente, et pourtant dans la pensée de l’auteur c’était tout au plus une parade ! […] Toutefois, quand Molière fut mort à son poste, quand sa veuve, femme indigne d’un si illustre et si excellent homme, eut brûlé les papiers de son mari, le Théâtre-Français eut enfin cette admirable idée qu’il fallait remettre en lumière, non pas le Don Juan, mais Le Festin de Pierre. […] Cette charmante scène de Pierrot et de Charlotte, lestement enlevée par cet excellent Régnier et mademoiselle Brohan, la digne fille de sa mère, une vive, une railleuse, une piquante, a causé dans toute l’assemblée une vraie joie ; on se reposait déjà de ce Don Juan, on se reposait de ses bonnes fortunes en écoutant les pénibles amours de Pierrot.