Ou ne rentre point ici dans le détail de tout ce que Molière a dit d’excellent sur l’homme, sur la femme, sur l’amour, sur le mariage, sur les ouvrages de l’esprit, sur la patrie et sur la religion, car ce serait recommencer ce livre ; mais on répète que des pensées si hautes et si justes, exprimées avec tant de génie, même quand elles n’ont la prétention que de divertir, font penser, et penser utilement. […] Toutes ces choses excellentes, il les a enseignées presque sans le vouloir, poursuivant son but de comédien, cherchant seulement le rire et l’émotion, et semblant ignorer quelle puissance était attachée à. ses moindres paroles. […] Pour s’attacher au mal, il n’y a qu’à suivre tout droit la route des joyeuses émotions que l’auteur sait imposer à son public ; tandis que pour discerner et apprécier le bien caché sous ces excellentes plaisanteries, il faut un effort de réflexion dont on est d’autant plus incapable qu’on est mieux charmé. […] Il serait même injuste de restreindre à ces trois noms la liste des excellents commentateurs et appréciateurs modernes de Molière.