N’avons-nous pas autant d’esprit que nos gens ? […] qu’on nous représente, comme Moliere dans son Bourgeois Gentilhomme, un Monsieur le Comte faisant agir tous les ressorts de son esprit intrigant pour excroquer de l’argent à M. […] On me l’avoit bien dit Qu’à feindre on n’eut jamais tant d’adresse & d’esprit. […] J’ose soutenir le contraire ; & je défierois là-dessus, non seulement Thomas Corneille, mais Moliere lui-même ; parceque toute intrigue préméditée dénote nécessairement dans celui qui l’imagine un esprit de fourberie & de fausseté qui ne sauroit s’allier à la décence qu’on exige, sur le théâtre, des personnes bien éduquées ; & qu’il est impossible de filer, de soutenir quelque temps une intrigue comique, sans employer quelques-uns des ressorts que la bienséance interdit aux personnes d’une certaine façon, & qu’elle permet aux intrigants subalternes.