La retraite et la mort de Mademoiselle Mars Ainsi il entrait dans le plan de ce tome II, consacré à la comédie et à toutes sortes d’essais dont le théâtre est le prétexte, que mademoiselle Mars régnât en chef et sans partage, dans ces pages où son souvenir apparaît, à chaque ligne, avec la grâce et le charme que nous trouvons encore à contempler quelqu’un de ces frais pastels du siècle passé, à demi effacés par le soleil des printemps envolés ! […] Un voleur entra dans la maison, qui brisa ces feuilles éphémères du laurier d’or, et qui vendit, en bloc, ce laurier déshonoré par le contact de ce misérable. […] Alors la voilà qui se met à entrer dans l’interminable jaserie du Jeu de l’amour et du hasard. […] Elle aimait à être riche et célèbre ; à compter son bien et ses couronnes ; elle exécrait la campagne, elle adorait la ville, et qui lui voulait parler des splendeurs de la matinée ou des pâles clartés d’un beau soir, qui la voulait intéresser aux bêlements de la ferme, au caquetage de la poule, aux roucoulements des pigeons, à cette sentimentalité bête qui est la dernière occupation des vieux comédiens et des vieilles comédiennes à leur retraite, aussitôt elle entrait en fureur, ou bien elle vous jetait un coup d’œil railleur qui ne disait rien de bon.