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119. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

« Molière, sans perdre de vue l’idée de Boccace, n’a pas tout à fait méprisé celle de Vega, il l’a perfectionnée et l’a jointe à l’original, avec tant de finesse et tant d’art que l’on peut tirer de la pièce de L’École des maris une poétique toute entière. […] Riccoboni, dans le même chapitre que nous avons cité plus haut, après avoir dit que Molière a pris quelques-uns de ses sujets dans les pièces que la troupe des comédiens italiens représentaient sur le théâtre du Palais-Royal, ajoute : « Les Italiens avaient peut-être représenté cinquante fois telle pièce, dont il a tiré quelqu’une de celles dont nous nous avons parlé ; mais cela ne l’empêchait pas de la donner comme nouvelle à ces mêmes spectateurs qui, peu de jours auparavant, en avaient vu, mais sous une autre forme, le fond, le caractère, les lazzis, et quelquefois même des scènes entières. […] Hé, épinette, disait-il à cet instrument quand tout était préparé, jouez-moi une telle courante ; aussitôt l’obéissante épinette jouait cette pièce entière. […] « [*]Cette lettre mériterait d’être imprimée en entier.

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