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121. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Entendons-nous bien sur ce mot  : on peut dire de Corneille, en donnant au mot toute son étendue, qu’il a un système dramatique, des règles de son art qu’il applique délibérément, bref toute une rhétorique ou toute une esthétique dont il raisonne jusqu’aux moindres détails. […] Ils ne croyaient pas précisément que la nature fût bonne, au sens où l’entendra plus tard l’auteur de la Nouvelle Héloïse et de l’Emile, mais ils ne croyaient pas non plus qu’elle fût mauvaise. […] Il entendait par là que ce style était successif, pénible, et artificiel. […] Alors on admire ce style improvisé, j’entends ici, comme je le disais tout à l’heure à propos de la versification, qui semble improvisé par les acteurs même. […] Ils n’écrivent point pour être lus, mais pour être entendus.

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