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102. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

En véritable enfant de Paris, Molière n’estimait guère comme des succès de bon aloi, que les succès qu’il avait à Paris. […] Shakespeare, qui est un peu l’enfant du hasard, génie inculte et puissant, quitte son village natal pour la grande cité qu’habite la reine-vierge, assise au trône d’Occident ; Molière, enfant des Muses, tout nourri des plus savantes leçons, entre Gassendi le philosophe, et Conti, le prince du sang royal, quitte la ville de Hardi et de Corneille, et s’en va, à travers champs, de ville en ville, en quête du rire, du bon sens et de l’amour. […] Agnès, charmante enfant, presque aussi touchante que le jeune Arthur de Shakespeare : Ne brûle pas mes pauvres yeux, Hubert ! […] Mascarille déjà était un enfant de Molière en personne, et bien étonné était Molière de se voir applaudi, doublement, pour son jeu et pour ses vers. […] Tartuffe, ne fasse un enfant adultérin… Elmire seule est l’espoir, la force, le fossé, le rempart de cette bourgeoisie.

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