A peine est-elle en âge d’être mariée que son ennemi projette de l’unir à son fils, pour lui assurer des droits au trône. […] Je sais que sur les vœux on n’a pas de puissance, Que l’amour veut par-tout naître sans dépendance11, Que jamais par la force on n’entra dans un cœur, Et que toute ame est libre à nommer son vainqueur : Aussi ne trouverois-je aucun sujet de plainte, Si pour moi votre bouche avoit parlé sans feinte ; Et son arrêt livrant mon espoir à la mort, Mon cœur n’auroit eu droit de s’en prendre qu’au sort.