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84. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Alors nous comprenons ce drame tout hiératique, dont l’empire se prolongea jusqu’aux abords du XVIIe siècle et qui sembla même, en plein XVIIe siècle, revivre dans Polyeucte, dans Esther et Athalie, comme les vieilles peintures sacrées de Michaël Wolgemuth, de Luis Moralès, de Taddeo di Bartolo, de Giovanni Bellini, s’idéalisèrent plus tard sous le pinceau de Léonard de Vinci, du Titien, du Corrège et du divin Raphaël. […] Elle prend part à toutes les péripéties du drame et, quand approche le moment fatal, on la voit chercher à détourner Jésus de sa résolution, puis s’évanouir au récit des dangers qu’il court, et enfin, dans toute la dernière phase du cruel procès, elle est là, suivant partout son fils, le contemplant avec deuil et amour, jusqu’à la consommation du sacrifice.

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