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17. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Il est inutile de faire observer que ce vers et les suivants n’ont trait qu’à la censure exercée sur les ouvrages dramatiques. […] Ne doit-on pas s’étonner que de ces tribunes tutélaires il ne se soit pas élevé une seule voix en faveur de l’indépendance légale de l’art dramatique ; de cet art vraiment national, qui a tant d’influence sur l’opinion et sur les mœurs ; qui plus que tout autre a besoin de liberté, etauquel on n’a pas même daigné accorder le bienfait d’une loi d’exception, qui pût au moins lui laisser entrevoir dans l’avenir un temps plus heureux. […] Nous ne demandons pas la licence du Théâtre, plus dangereuse encore dans des ouvrages dramatiques que dans des écrits destinés à moins de publicité, mais il nous paraît absurde que des agents de la Police jugent sans appel les productions du génie. […] On ne saurait trop appeler la sollicitude du Gouvernement sur les encouragements nécessaires aux progrès de l’Art dramatique.

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