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159. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Le style du Dépit amoureux vaut mieux que le style de l’Etourdi; le tissu dramatique est plus serré. […] D’où viendrait que l’auteur dramatique n’eût pas le droit de stigmatiser publiquement ceux qui lui sont hostiles, tandis que ces messieurs auraient le privilège de l’injurier sans réserve dans leurs écrits ? […] M. de la Protasse Savez-vous que vous parlez au premier homme du monde pour le dramatique, à un bel esprit, à un auteur du premier ordre ! […] « Sire, " Les auteurs modernes et dramatiques, tant en vers qu’en prose, de votre bonne ville et faubourgs de Paris, remontrent très humblement à Votre Majesté qu’après avoir sacrifié leurs soins et leurs veilles aux plaisirs du public, leur zèle est tous les jours mal reconnu par certains quidams indiscrets, qui, de dessein prémédité, se transportent journellement aux lieux où les dits auteurs font représenter leurs ouvrages avec des apeaux à perdrix, des sifflets de chaudronniers et autres armes offensives, desquelles ils chargent sans miséricorde tout ce qui ose paraître d’acteurs sur le théâtre, avec tant de fureur, que le comédien le plus intrépide est souvent contraint de lâcher pied et de se retirer le cœur meurtri et tout percé de coups de sifflets. » Gabrillon Malpeste !

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