On vient de représenter à l’Odéon, en l’attribuant à Molière, une petite pièce qui porte le titre de Docteur amoureux. […] On peut croire au contraire que Molière composa le Maître d’École, le Docteur amoureux, les Trois Docteurs rivaux, et le rôle de Métaphraste, pour son maître de pension : on sait avec quel soin il appropriait ses rôles au caractère de ses acteurs. […] Ce ne fut point les trois Docteurs rivaux, mais le Docteur amoureux, que Molière représenta devant Louis XIV. « Comme il y avait longtemps qu’on ne jouait plus de petites comédies, disent les éditeurs de 1682, l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut représentée ce jour-là divertit autant qu’elle surprit tout le monde. […] On sait que Boileau regrettait fort qu’on eût perdu la petite comédie du Docteur amoureux, parce que, disait-il, il y a toujours quelque chose de saillant et d’instructif dans les moindres ouvrages de Molière. […] Ils nous entretenaient des vieux comiques, de Turlupin, Gauthier-Garguille, Gorgibus, Crivello, Spinette, du docteur, du capitan Jodelet, Gros-René, Crispin.