Malheureusement, l’édit tomba un peu en désuétude, malgré le zèle de quelques docteurs à invoquer pour leur philosophie l’appui du pouvoir civil. […] Et même (je ferai au lecteur cette confidence), si fêtais partisan de la métempsycose, je serais tenté de croire que l’âme du philosophe a passé tout entière dans le corps de l’illustre Pancrace, si bien que je soupçonne fort le seigneur Aristote d’être lui-même, en réalité, «le docteur in utroque jure, — homme de suffisance, homme de capacité, — homme consommé dans toutes les sciences, naturelles, morales et politiques, — homme savant, savantissime, per omnes modos et casus, — homme qui possède, superlative, fable, mythologie et histoire, — grammaire, poésie, rhétorique, dialectique et sophistique, —mathématiques, arithmétique, optique, onirocritique, physique et métaphysique, — cosmométrie, géométrie, architecture, spéculoire et spéculatoire, — médecine, astronomie, astrologie, physionomie, métoposcopie, chiromancie, géomancie, etc. […] Seigneur docteur, j’aurais besoin de votre conseil sur une petite affaire dont il s’agit, et je sais venu ici pour cela.