Cet étourdi n’est parfois qu’un balourd, et vous ne devez pas vous en étonner, puisque le dessein de Molière n’était pas de vous peindre un certain genre d’étourderie, mais toutes les façons dont se produisent les contre-temps ; puisque ce n’est pas le caractère qui conduit l’action et donne naissance aux incidents, mais bien l’idée d’impair commis ou à commettre qui est le pivot de la pièce et autour duquel tournent toutes les situations ; puisque, pour tout dire d’un mot, ce n’est pas une comédie, mais bien un vaudeville. […] C’est ce qui arrive effectivement, mais je n’ai pas dessein de vous conter Katia. […] Il s’y est attaché davantage à mesure qu’il l’a mieux connue, mais comme on s’attache à une personne que l’on a formée soi-même, que l’on élève en vue d’un certain dessein. […] Mais comment Molière a-t-il été amené à choisir cette forme du vers libre ; et pourquoi, la choisissant, ne l’a-t-il pas tout de suite pratiquée ouvertement, avertissant l’auditeur de son dessein par le retour des rimes, ainsi qu’il a fait plus tard lui-même dans Amphitryon ? […] Le jeune fils, dont Tartuffe traverse les desseins et convoite la fortune, est profondément irrité contre lui ; il s’emporte en des colères de jeune coq, et ne parle que de lui couper les deux oreilles.