Les politiques ont même conçu que la scène pouvait servir à leurs desseins. […] Pourquoi prêter à Molière l’odieux dessein de ridiculiser la vieillesse ? […] Ce fut un assez beau spectacle de voir Molière seconder le Gouvernement dans le dessein d’abolir la coutume barbare d’égorger son ami pour un mot équivoque ; et tandis que l’État multipliait les Édits contre les duels, les proscrire sur la Scène peut-être avec plus de succès, en plaçant dans la Comédie des Fâcheux un homme d’une valeur reconnue, qui a le courage de refuser un duel. […] Chez lui jamais de ces Marquis burlesques, de ces vieilles amoureuses, de ces Aramintes folles à dessein ; personnages de convention parmi ses successeurs, et dont le ridicule forcé ne peignant rien, ne corrige personne. […] Arrêter ses funestes effets serait-il un dessein moins digne d’un sage ?