* Cette proposition fut mise au concours l’année dernière par la Société Philotechnique. […] Enfin, au dernier acte, lorsqu’Éliante lui accorde sa main, et que le malheureux Alceste, qui se croit trahi de toutes parts, déclare en s’éloignant qu’il va . . . […] Enfin il n’eût pas suffi non plus d’avoir donné à Tartuffe des sentiments amoureux, même d’une très vive ardeur; il fallait que sa passion pour Elmire fût telle que, dans son espérance de la voir satisfaite, et dans le délire qu’en éprouvent ses sens, elle dût le pousser aux dernières exigences, et le faire s’avancer et se compromettre au point de n’avoir plus une seule excuse pour justifier sa conduite, lorsque, prêt à saisir Elmire dans ses bras, il se trouve vis-à-vis d’Orgon. […] Par cette action, qui s’accorde au mieux avec ce qu’il vient de dire et faire, il achève jusqu’au bout le rôle qu’il s’est tracé et que le fourbe sait bien être le plus propre à porter sa dupe aux dernières extrémités. […] Le rôle de Tartuffe est du petit nombre de ceux sur lesquels le comédien, même du plus rare mérite, se consume jusqu’au dernier jour, sans voir jamais ses efforts couronnés d’un plein succès.