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27. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il en voulait à Gresset devenu dévot. […] En effet, un homme d’un tel caractère, aussi passionné, aussi fanatique, aussi extrême en tout, ne me semble pas plus apte à bien juger de l’honnêteté d’une femme que cet autre fanatique d’Orgon ne me semble l’être à bien juger de la religion d’un dévot. […] Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni même intéressé. […] Tous les jours, au contraire, on en voit des exemples nombreux, et si l’on veut bien tenir compte de cette observation, on reconnaîtra sans doute que, dans la peinture du faux dévot, Molière n’est pas resté, tant s’en faut, au-dessous de La Bruyère. […] pour être dévot, je n’en suis pas moins homme ; Et lorsqu’on vient à voir vos célestes appas, Un cœur se laisse prendre et ne raisonne pas.

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