/ 173
98. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

On voit dans le Dictionnaire des précieuses, de Somaize, qu’un haut personnage, ami des dames qui pouvaient se croire blessées par la comédie nouvelle, en défendit les représentations. […] De bonne heure elles apprenaient à se défendre[…] Chaque personnage est peint en quelques traits avec une vérité qui le met sous nos yeux : c’est d’abord le marquis, qui devient décidément un type comique ; puis Lysidas, le détracteur oblique, l’auteur pédant et envieux, C’est Élise, la satirique spirituelle, qu’il fit représenter par la jeune Armande Béjart, qui, pour la première fois peut-être, paraissait sur la scène et y venait défendre son mari. […] Il défend en même temps sa cause contre ceux qui, pour déprécier ses ouvrages, leur opposaient sans cesse les tragédies de Corneille. […] Il n’y a pas à s’y tromper : Panégyrique est mis là avec une intention ironique, et les interlocuteurs qui attaquent L’École des femmes ont, dans le dialogue, la part plus belle que ceux qui la défendent.

/ 173