Je ne sais si je m’abuse, mais il me semble que sa constante préoccupation a été de les ramener à la nature, de leur montrer tout ce qu’elles ont à gagner à être vraies, sensées, indulgentes et bonnes, éclairées sans pédantisme, gracieuses sans afféterie, et tout ce qu’elles ont à perdre, au contraire, à usurper un rôle qui ne saurait leur appartenir et qui est si contraire, d’ailleurs, à la douce et bienfaisante influence qu’elles peuvent et doivent exercer, influence d’autant plus irrésistible qu’elle est plus modeste et plus ménagée. […] Et l’agaçante Dorine, cette fille suivante, que Mme Pernelle trouve Un peu trop forte en gueule et fort impertinente, et se mêlant surtout de dire son avis ; mais qui, malgré tout, est une fille d’esprit, de cœur et de sens, appréciée et écoutée de ses maîtres ; assez bien de sa personne, d’ailleurs, pour que ses appas émeuvent Tartuffe, et lui attirent de sa part cette admonestation, plus indécente mille fois que la prétendue indécence dont il affecte de se scandaliser : … Couvrez ce sein que je ne saurais voir !