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54. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Mais, le génie mis à part, tout, dans ce corps et ce visage, était le contraire de la régularité. […] Sur ce corps sans harmonie une très grosse tête, avec un visage rond, des pommettes saillantes, des yeux petits et très écartés l’un de l’autre, un nez large à la racine et des narines dilatées, une grande bouche et des lèvres épaisses, un menton fortement accusé, le teint brun, la moustache et les cheveux presque noirs. […] Une dernière cause, toute physique, vint s’ajouter à ces causes morales : il était malade, d’une maladie particulièrement douloureuse, et qui le faisait souffrir à la fois dans son corps et dans son esprit. […] Tout démontre, au contraire, qu’il aimait passionnément son art, qu’il y rapportait toutes pensées, qu’il s’y donnait corps et âme.

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