C’est l’esprit qui, non seulement vivifie le corps, mais qui le renouvelle en quelque sorte ; c’est par la succession des sentiments et des idées qu’il anime et varie la physionomie, et c’est par les discours qu’il inspire que l’attention, tenue en haleine, soutient longtemps le même intérêt sur le même objet. […] Et c’est bien pour cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’avec toutes ses drogues il risque d’abréger ses jours : « Une grande marque que vous vous portez bien et que vous avez un corps parfaitement bien composé, c’est qu’avec tous les soins que vous avez pris, vous n’avez pu parvenir encore à gâter la bonté de votre tempérament et que vous n’êtes point crevé de toutes les médecines qu’on vous a fait prendre… Si vous n’y prenez garde, M.