D’un arbre mort le fruit, ou la feuille, ou l’écorce, Donnent à nos humeurs un secret mouvement ; L’ambre attire des corps, ainsi que fait l’aimant. […] L’ame n’est pas aussi l’acte ni l’énergie ; C’est au corps qu’appartient le mot d’autelechie. […] Aux plantes seulement est la végétative, La sensitive au corps, l’ame a l’intellective, Et donne l’existence aux deux qu’elle comprend, Ainsi qu’un petit nombre est compris au plus grand. Des trois la corruptible est jointe à la matiere ; La seconde, approchant de sa clarté premiere, Agit dans les démons sans commerce des corps ; Et la troisieme enfin, par de divins efforts, Pour faire un composé, sut renfermer en elle La nature divine avecque la mortelle ; Aussi l’ame a l’arbitre... […] Alors Célio lui reproche tout de bon son indiscrétion, & veut lui passer son épée au travers du corps.