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19. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Nous en avons extrait ceux qui conviennent à notre ouvrage, et nous les plaçons ici pour servir de supplément aux articles que nous avons déjà traités. […] La première, que j’aie convenu de juges touchant son mérite, et m’en sois rapporté au sentiment de ceux qu’on a prié d’en juger. […] Mais c’est un détail dans lequel il ne nous convient point d’entrer ; et nous ne parlerons d’aucune pièce anglaise, que lorsqu’elle sera employée par un auteur français. […] « Comme il ne convenait pas de mettre un confesseur sur le théâtre, et que nos mœurs défendaient aussi d’y présenter une femme mariée et amoureuse, comme l’a fait Boccace, Molière a suivi Vega à cet égard ; il a mis sur la scène un vieux tuteur, amoureux de sa pupille, et qui veut l’épouser ; on conçoit aisément la justesse de cette idée, et combien il convenait à l’économie de toute la machine que l’idée imparfaite de Vega fût ainsi renversée. […] Le défaut le plus essentiel ne fut pas remarqué : il est des images dangereuses qu’on ne doit jamais exposer sur la scène ; mais si l’on ne considère que l’art qui règne dans cette pièce, on sera forcé de convenir que L’École des femmes est une les plus excellentes productions de l’esprit humain.

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