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16. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

C’est une leçon que le monde leur donne quelquefois, et qu’ils n’ont pas besoin de venir chercher au théâtre où elle ne leur profiterait guère : cette leçon, d’ailleurs, ne serait pas une répréhension suffisante d’un désordre qui viole les lois divines et humaines ; et la Muse de la comédie n’a pas caractère pour prêcher en matière aussi grave sur le ton qui conviendrait. […] Il est inscrit au livre du ballet sous le nom de il signor Chiacchierone, qui signifie en italien, grand babillard, grand hâbleur, grand diseur de balivernes, et qui convenait parfaitement à celui qui se l’était donné par une impudente vanité de bouffon6. […] Il n’était pas nécessaire, il ne convenait même pas qu’ils fussent ignorants et sots. […] Les deux autorités étaient de même nature, de même valeur ; et des exemples tirés du théâtre convenaient merveilleusement dans une aventure aussi romanesque. […] Je conviens de tout cela. »Cette faute qu’il reproche à Molière, Riccoboni cherche à l’atténuer par beaucoup de raisons qui m’ont paru d’une extrême faiblesse.

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